Jean-Marie PREVOST, Instituteur
Jean-Marie PREVOST a apporté une aide précieuse dans différents domaines, dont les colonies de vacances
Je suis heureux de participer à cette commémoration de votre papa qui a été pour moi une aide considérable quand, jadis, j’ai traversé une période difficile.
Mon témoignage d’admiration et de reconnaissance est un texte que je lui ai adressé en décembre 1984. Les années ont passé mais je garde intact le souvenir de l’homme de bien qu’il a été: cordial, bienveillant, énergique et tenace, intelligent, proche des autres, infatigable défenseur « des petits, des sans grade », mais aussi courroucé par l’étroitesse d’esprit méchante et par l’injustice.
Cher Noël, C’est la Nouvelle Année !... Quatre-vingt-quatre expire… Une page est tournée et la suivante arrive, Encore immaculée, riche de perspectives Et prête à recueillir de nouveaux souvenirs. Faut-il vous souhaiter richesse, argent, trésor … ? Votre satisfaction est d’une autre nature. Depuis des décennies, avec ténacité, Vous défendez le sort des plus déshérités, Combattant l’oppression, dénonçant l’imposture De ceux pour qui l’honneur est la loi du plus fort. Quatre-vingt-un pour nous fut la félicité. Enfin tous les suppôts du grand capitalisme Étaient chassés, bannis par le Socialisme. Mais la crise est passée… Face à l’adversité, Vous nous le démontrez, il faut espoir garder. Des hommes comme vous, dans nos rangs il en est, Talentueux, experts, ardents et dévoués. La Région, vous l’aimez et vous la défendez, Et lorsque vous allez de Lille à Montréal, Au Japon, à Pékin, de Beuvry à l’Oural, C’est pour mener à bien quelque vaste dessein Pour le plus grand profit du Nord-Pas-de-Calais. Et lorsque vous luttez contre l’obscurantisme, C’est pour offrir au peuple un peu plus de destin. En tout projet vous faites preuve d’éclectisme, Qu’il soit de Disneyland ou bien franco-anglais, Qu’il soit Urba 2000 et autre informatique Ou bien de robotique ou bien de mécanique, Toujours vous construisez la Modernisation. Ce n’est jamais en vain qu’à l’aide on vous appelle Car sur tous les dossiers vous prêtez attention. Et quand quotas laitiers, raval de l’Escarpelle Et récession minière requièrent votre tutelle, Vous allez pour plaider en avocat ardent Jusques et y compris chez notre Président. Diplomate averti ou rigoureux censeur, Vous dénoncez le mal, l’offense ou la misère Avec tout le talent que vous donne votre cœur. Aucune institution ne vous est étrangère À commencer par le Conseil Municipal, Le Conseil Général, le Conseil Régional, L’Élysée, Matignon, l’Assemblée Nationale Et les autres hauts lieux de la Démocratie. Mais il me faut conclure, de peur d’être lassant, Cette modeste épître d’un auteur sans talent. Car quoi de plus banal que de dire merci Devant tant de chaleur et de fraternité. Et même si parfois la rime n’est pas riche Ou bien si la césure malmène l’hémistiche, Vous saurez oublier ces quelques maladresses Et ne vous souvenir que de notre amitié. Recevez tous mes vœux de Bonheur, de Santé. Et puisse cette année dédiée à la Jeunesse Voir reculer la faim, le chômage, la détresse ! Mais en définitive, notre souhait suprême, C’est que sur terre enfin, toutes les Nations s’aiment. Jean-Marie PREVOST Décembre 1984