Claudine WILLEMS, Chef du protocole de Noël JOSEPHE
Noël JOSEPHE m’a accordé sa confiance en m’embauchant dans son équipe et en m’accueillant avec bienveillance. J’ai toujours eu à cœur de ne pas le décevoir.
Cette collaboration a très vite débuté sous le sceau du Sénégal. A peine un mois après mon embauche, le Président accueillait une délégation d’une vingtaine d’élus et hauts fonctionnaires Sénégalais dans le cadre de la coopération de la Région avec la Région de Saint Louis. Je faisais là mes premières armes en tant que chef du protocole. Bien sûr, le Président Josèphe a tenu à recevoir cette délégation dans sa mairie de Beuvry, pavoisée comme il se doit avec les drapeaux des deux pays. Je me suis par conséquent rendue à Beuvry (que je découvrais) avec le drapeau du Sénégal. J’ai gardé le souvenir de mon arrivée sur la place de Beuvry sous une pluie battante tenant mon drapeau trempé et fouetté par le vent. Ce fut là une première aventure parmi tant d’autres par la suite, qui parfois s’apparentaient à » Indiana Jones « .
Deux années plus tard, et dans le cadre de la recherche scientifique, en particulier contre la bilharzioze (qui fait des dégâts considérables sur les populations en Afrique), une délégation de scientifiques et d’élus était invitée par le Président JOSEPHE à Dakar et Saint louis. J’accompagnais cette délégation et c’est à cette occasion que j’ai découvert et aimé le Sénégal où je suis retournée depuis. Avec le Président Josèphe, je me suis rendue sur l’île de Gorée à la maison des esclaves. Noël JOSEPHE y a retrouvé Joseph NDIAYE, le conservateur de ce lieu de mémoire. Ces deux hommes se connaissaient, se retrouvaient et communiaient ensemble. Au delà des mots, c’est leur humanisme et la force de leurs émotions qui se dégageaient. Il est des moments qui nous marquent au plus profond de nous et la rencontre de ces deux hommes l’a été pour moi.
A bien d’autres occasions, au cours de différentes manifestations où j’étais impliquée j’ai pu apprécier toute la grandeur d’âme de Noël JOSEPHE. Il rencontrait les plus grands, participait à de nombreuses rencontres avec les « puissants » mais restait cet homme chaleureux et simple que les pouvoirs n’ont jamais changé. Il aimait les gens.
Après des journées bien remplies de réunions, colloques, rencontres, il aimait réunir « son équipe » autour d’une bière et il nous racontait son enfance, son village, sa mère Virginie, la résistance, et nous aimions l’écouter, il nous offrait tout cela…
Là, il n’était plus le « Président » comme nous l’appelions tous, mais l’enfant chez qui l’instituteur du village avait décelé de grandes capacités intellectuelles. C’est ce chemin qu’il aimait parcourir avec émotion et bonheur.
Noël JOSEPHE était un sage, un juste et un homme bon. M’offrant ce poste auprès de lui, il m’a accordé sa confiance. Je pense avoir, durant cette collaboration, fait en sorte de m’en montrer digne. Mes respects Président !